The Intern

Yup !

Avoir un stage à l’étranger ça fait rêver la plupart d’entre nous… Enfin je crois, dans mon entourage c’est généralement le cas ! J’ai longtemps rêvé de pouvoir partir après mes secondaires… Depuis toujours les Etats-Unis me font rêver, seulement je n’ai pas su faire de seconde rhéto comme j’en rêvais … (Papa si tu passes par là, you know what I mean…) Bon tu avais à moitié raison, c’est vrai que ça fait « perdre » 1 an juste pour de l’anglais. Quelques années plus tard, puisque l’envie était toujours là et qu’apprendre l’anglais n’était pas assez, j’ai dû trouver une excuse pour partir dans mon pays adoré ! Faire un stage à l’étranger me semblait une bonne alternative ! Après quelques années d’étude, histoire de prouver à mes parents que je pouvais attendre et par la même occasion avoir plus de temps pour améliorer mon anglais, un bac et une année de Master plus tard, la décision était prise ! Fallait juste trouver un stage…

Sans mentir, je pense que les Etats-Unis aiment mettre des bâtons dans les roues des étudiants, pour que ceux-ci ne viennent pas fourrer leur nez dans leur pays ! Les stages durent généralement 6 mois, sont souvent payés et dans 80% des cas, nécessitent des visas étudiants ou de travail… Je n’avais que 3 mois et les visas n’en parlons pas ! Après 170 mails à plusieurs agences, bureaux et boîtes qui faisaient plus ou moins rêver, j’ai eu 6 réponses positives ! Parmi toutes ces réponses, une seule était réalisable ! Pas la plus excitante quand on aime la mode certes mais l’appel de NY était plus fort que tout !

Les premiers jours, j’ai trouvé ça cool, faire visiter des appartements dignes de GossipGirl, décrocher des nouveaux contrats et trouver des clients c’était plutôt sympa et le tout dans une bonne ambiance ! Seulement au fil des semaines, j’ai pu observer que lorsque l’on n’est pas passionné par ce que l’on fait, ça va un temps puis ça devient long, trop long. Je garde un très bon souvenir de ce premier stage, parce que c’était ma première vraie expérience dans la vraie vie puis c’était à NY ! Je ne sais pas combien de personne peuvent dire « Mon premier stage c’était à Wall St. et même que mon anglais était plutôt nul! » Quand on vous dit que tout est possible en Amérique, ce n’est pas une blague!

Etre stagiaire, c’est un peu comme être un esclave, un bouche-trou ou un livreur… Certaines fois oui ça peut être ça… Je m’attendais à tout, apporter le café ou diriger des meetings, je m’étais préparée à toutes les éventualités. J’étais sûre de moi et de mes compétences (sans prétention hein) sauf pour l’anglais ! En effet, j’apprends l’anglais depuis plus de 15 ans et chaque année c’est pareil, j’oublie ma grammaire. Mon dictionnaire s’agrandit mais il n’y a rien à faire, les temps bizarres, je dois toujours les étudier.

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Me retrouver dans une situation pareille était donc mon seul stress…

Le premier jour, j’ai dû passer un entretien (encore un !) pour voir si je n’étais pas trop conne et si je savais me servir d’un ordinateur… Petit test à la clef en fin d’interview… Sans vouloir me jeter des fleurs, je pense ne m’en être pas trop mal sortie.

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Traduit de l’anglais : « Bravo tu as tout compris, tu es même plus rapide que les autres ! J’aime beaucoup ta façon d’écrire des mails aussi » (c’est une compétence écrire des mails ? )

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Les premières journées, j’ai écris des mails, été à des réunions, préparé des réunions, appris à filmer puis j’ai écris des mails, lu des mails puis écris des mails puis encore des mails… comme ça pendant des heures… jusqu’au Graal, la pause midi (à 15h…)

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Etant donné qu’au départ j’étais loin d’être bilingue (je ne l’suis toujours pas vraiment) je me suis retrouvée dans des situations plutôt cocasses… « Can you GR#@!(gr please ? » « Yes sure ! » Faire semblant de comprendre, faire semblant de faire quelque chose d’important pendant de longues minutes… J’ai beaucoup appris à faire semblant (pas que, rassurez-vous). De toute façon, quand on vous pose une question, tentez le Yes ou le No puis avec beaucoup de chance ça ira ! Ou pas.

Exemple réel :

  • Do you know pezeres ?
  • Euh nope.. I don’t, is it a restaurant ? 😀
  • What ? You don’t know ? I’ll show you and it’ll change your life !
  • Ok
  • Aaaaaaaaah Yes si si j’connais Pinterest !

Ma tête de quand j’fais semblant d’avoir compris quelque chose…Mais qu’en fait non.

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Il y a eu des journées où j’ai marché… que dis-je !? Couru à travers toute la ville ! J’étais comme un robot qu’ils téléguidaient avec leur iphone… J’aime les iphones, les téléphones en général, mais j’ai voulu le jeter à l’eau à de nombreuses reprises. Va vite chercher ça là, mais avant, passe prendre les clefs ici et dépose ça en passant là-bas… Quand j’avais ma carte de métro illimitée pas de soucis, sauf que je n’ai su la payer qu’un mois… Après c’était une galère sans nom.

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Donc j’ai demandé à mon boss pour avoir une carte de métro pour les stagiaires.. Juste une qu’on pourrait se partager ? Naïvement j’ai cru qu’il allait céder… Les yeux de scampis n’ont rien changé.

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Heureusement j’avais mes day off… Où j’attendais juste que mon boss m’appelle pour me demander d’faire des trucs en plus…

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Le temps passait, les semaines s’enchaînaient… De plus en plus de mails, des petites pauses/siestes aux toilettes s’imposaient… Juste comme ça pour se dégourdir les jambes, faire passer le temps.

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Puis à la fin, 5 jours avant la fin.. Ce n’était plus possible… Ma carte de métro et mon compte en banque étaient plus qu’à sec et on me demandait d’aller toujours plus loin, toujours plus d’aller-retours et toujours plus dans la journée… J’ai donc décidé de mettre un terme aux 1001 escapades dans la ville pour finir en home office… J’aurais bien continué, mais j’allais finir par manger mes doigts.

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J’me plains beaucoup mais au final j’ai énormément appris. L’équipe avec laquelle j’ai travaillé était super chill et sympa. J’ai eu la chance de pouvoir visiter des appartements magnifiques dans lesquels je n’aurai jamais pu mettre les pieds, visiter des tours de Wall Street sans touristes avec des vues inédites. Je sais désormais que l’immobilier n’est pas mon truc, mon dada c’est la mode et les trucs de nanas futiles mais ça je le savais déjà !

Déjà hâte de commencer mon second stage ! Et vous, votre premier stage ?

Enjoy <3

Adevrard Blog signature

8 réponses à “The Intern”

  1. Aurélie dit :

    Super article, miss ! Ca m’a bien fait rire et ça m’a aussi rappelé quelques souvenirs 🙂

  2. Loveismeuh dit :

    Waouw ! quelle aventure ! J’ai aussi envie de faire un stage à l’étranger l’an prochain, même si je rêve de visiter New York, je crois que j’ai plutôt envie de le faire au Québec, ça a l’air vraiment bien aussi là-bas 😀 Et quel est ton deuxième stage alors maintenant ?

    • adevrard dit :

      Je te le conseille vraiment ! N’importe où évidemment, mais toute expérience est bonne à prendre 🙂 Maintenant je suis en stage chez Elle Belgique 🙂

  3. Léonor dit :

    Ahaha j’adore ton article ! Mon stage à Barcelone c’était aussi dans l’immobilier. Pas le stage le plus intéressant du monde (c’était plutôt customer service et apprendre à garder son calme quand on parle à des clients mécontents ou stupides), mais pareil que toi, j’avais envie d’aller vivre quelques mois dans cette ville alors j’ai pris le premier stage possible ! Et de toute façon on en retire toujours du bon, même si c’est seulement savoir qu’on veut pas faire ça toute sa vie héhé :).

    • adevrard dit :

      Merci ! Si je pouvais avori ta plume en coupant ton bras 😀 J’ai lu ton dernier article, je t’avoue que j’ai pleuré et ça m’a presque donné de l’espoir… Ahaha, je suis si heureuse pour toi ! Apprendre à garder mon calme c’est vraiment ce que j’ai appris aussi, mais le fait d’être à NY ne me donnait pas le droit de me plaindre je pense, du coup j’étais toujours happy ! 🙂

  4. Lea dit :

    Un stage à NYC, ça fait toujours rêver ! Mais il y a toujours des inconvénients et un prix à payer, surtout aux States. C’est vraiment le pays qui peut te ruiner et faire monter ta dose de stress en puissance ! J’ai fait du volontariat cet été en Floride (article photo sur mon blog) et malgré le plaisir que j’ai pu en tirer, je me suis aussi rendu compte que vivre ou travailler à l’étranger, c’est loin d’être évident et d’être la dream life qu’on s’imagine au début. Mais ça ne m’a pas totalement dégouté, la preuve, je repars en Mars 2016 à Montréal pour faire un stage de 6 mois. J’espère que tout se passera bien 🙂

    Bises,

    Lea

    http://frenchybrunettediary.blogspot.fr/

    • adevrard dit :

      La chance ! Je rêverais de repartir aussi, effectivement ce n’est pas toujours comme on se l’imagine, pourtant je souhaite toujours vivre à NY ! Je m’en vais jeter un oeil à tes articles 🙂

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